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Au Nigeria, un fiasco juridique autour des bronzes volées du Bénin
La restitution des fameux bronzes du Bénin pillés par les colonisateurs britanniques au XIXe siècle a transformé le Nigeria en scène d'un psychodrame juridique. Le pays a enfin récupéré ses œuvres volées, mais une question reste sans réponse : qui a légalement le droit de revendiquer ces trésors ?
En 2007, les dirigeants du gouvernement nigérian et l'État d'Edo ont entamé un dialogue avec des pays occidentaux pour obtenir la restitution de leurs œuvres. Après des années de négociations, il a été décidé que 21 bronzes seraient rapatriés au Nigeria. Cependant, lors de la cérémonie de remise des objets à Abuja, les tensions ont éclaté.
Le gouvernement fédéral et le représentant de l'État nigérian d'Edo étaient présents, mais l'absence de l'oba du Bénin, descendant de la famille royale, a été remarquée. On soupçonne que cela a été une manœuvre de Godwin Obaseki, qui représente l'État d'Edo et qui est accusé de vouloir s'approprier les bronzes pour créer un musée d'art ouest-africain à Benin City.
Le débat a pris fin lorsque le gouvernement a désigné le descendant de la famille royale comme le gardien légitime des trésors volés. Cependant, cela a suscité des critiques, notamment auprès du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qui l'a qualifié de "fiasco" et de privatisation des œuvres culturelles.
Le Musée d'Art ouest-africain prévoit son ouverture le 11 novembre avec des œuvres en argile, mais il est peu probable que les bronzes du Bénin soient exposées. L'oba du Bénin a refusé leur exposition et ils seront peut-être présents à l'ouverture d'un autre musée, le Musée royal du Bénin.
La restitution des bronzes du Forum Humboldt à Berlin a également suscité une réaction similaire. Le directeur du musée a pris la décision de laisser des espaces vides symboliques à leur place dans les vitrines. L'université d'Aberdeen, en Écosque, s'est empressée de lui emboîter le pas et de rendre au Nigeria ses œuvres pillées.
La course aux restitutions est en train de prendre son essor en Occident. Le directeur du Musée d'Art ouest-africain ironise sur la situation : "En Occident, il y a une course pour savoir quelle institution sera la première à restituer ces bronzes".
La restitution des fameux bronzes du Bénin pillés par les colonisateurs britanniques au XIXe siècle a transformé le Nigeria en scène d'un psychodrame juridique. Le pays a enfin récupéré ses œuvres volées, mais une question reste sans réponse : qui a légalement le droit de revendiquer ces trésors ?
En 2007, les dirigeants du gouvernement nigérian et l'État d'Edo ont entamé un dialogue avec des pays occidentaux pour obtenir la restitution de leurs œuvres. Après des années de négociations, il a été décidé que 21 bronzes seraient rapatriés au Nigeria. Cependant, lors de la cérémonie de remise des objets à Abuja, les tensions ont éclaté.
Le gouvernement fédéral et le représentant de l'État nigérian d'Edo étaient présents, mais l'absence de l'oba du Bénin, descendant de la famille royale, a été remarquée. On soupçonne que cela a été une manœuvre de Godwin Obaseki, qui représente l'État d'Edo et qui est accusé de vouloir s'approprier les bronzes pour créer un musée d'art ouest-africain à Benin City.
Le débat a pris fin lorsque le gouvernement a désigné le descendant de la famille royale comme le gardien légitime des trésors volés. Cependant, cela a suscité des critiques, notamment auprès du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qui l'a qualifié de "fiasco" et de privatisation des œuvres culturelles.
Le Musée d'Art ouest-africain prévoit son ouverture le 11 novembre avec des œuvres en argile, mais il est peu probable que les bronzes du Bénin soient exposées. L'oba du Bénin a refusé leur exposition et ils seront peut-être présents à l'ouverture d'un autre musée, le Musée royal du Bénin.
La restitution des bronzes du Forum Humboldt à Berlin a également suscité une réaction similaire. Le directeur du musée a pris la décision de laisser des espaces vides symboliques à leur place dans les vitrines. L'université d'Aberdeen, en Écosque, s'est empressée de lui emboîter le pas et de rendre au Nigeria ses œuvres pillées.
La course aux restitutions est en train de prendre son essor en Occident. Le directeur du Musée d'Art ouest-africain ironise sur la situation : "En Occident, il y a une course pour savoir quelle institution sera la première à restituer ces bronzes".