PapoteurNocturne
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Une décennie après ces drames inquiétants qui ont secoué la France, Dominique de Villepin est retourné sur le passé pour réfléchir aux fractures sociales qui continuent d'opérer dans notre pays. Ce qui frappe en particulier, c'est que malgré les efforts mis en place pour réparer les dégâts et promouvoir la justice sociale, on semble persévérer dans un déni et un abandon de la République.
Le 27 octobre 2005, deux adolescents de 15 et 17 ans se sont suicidés après avoir été poursuivis par des policiers. Zyed Benna et Bouna Traoré avaient trouvé refuge dans un site EDF, où ils ont été électrocutés, entraînant une vague d'émeutes qui a secoué tout le pays. Vingt ans plus tard, Dominique de Villepin souligne que « les mêmes fractures demeurent » et qu'il est inquiétant de constater que nous n'avons pas fait suffisamment avancer dans la révision des structures sociales et économiques qui ont conduit à ces drames.
Pour de Villepin, l'équilibre de notre Nation ne peut naître que de la vérité. Il souligne en particulier l'importance de restaurer la confiance dans la parole publique, ce qui est essentiel pour l'exercice démocratique. Malheureusement, des propos publics qui ont blesse et attisé le ressentiment n'ont pas contribué à créer une atmosphère plus calme. La réduction d'une partie de nos enfants à un problème à résoudre par la République n'est pas acceptable.
La France est à deux vitesses, selon De Villepin. D'un côté, il y a des territoires où la République continue d'incarner son essence, et de l'autre, des zones où elle ne constitue plus qu'une idée abstraite ou une contrainte. Il est clair que le sentiment d'abandon qui a poussé ces adolescents à prendre cette décision tragique persiste dans notre société.
Les gilets jaunes en 2018 et les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel en 2023 ont montré une autre forme de révolte, mais avec le même sentiment d'abandon. Ce sont ces frénésies qui nous rappellent que l'équilibre ne peut pas être obtenu sans vérité et justice sociale.
La question est donc de savoir si nous sommes prêts à prendre les leçons de ces drames pour transformer notre société et créer une France plus juste et plus égalitaire.
Le 27 octobre 2005, deux adolescents de 15 et 17 ans se sont suicidés après avoir été poursuivis par des policiers. Zyed Benna et Bouna Traoré avaient trouvé refuge dans un site EDF, où ils ont été électrocutés, entraînant une vague d'émeutes qui a secoué tout le pays. Vingt ans plus tard, Dominique de Villepin souligne que « les mêmes fractures demeurent » et qu'il est inquiétant de constater que nous n'avons pas fait suffisamment avancer dans la révision des structures sociales et économiques qui ont conduit à ces drames.
Pour de Villepin, l'équilibre de notre Nation ne peut naître que de la vérité. Il souligne en particulier l'importance de restaurer la confiance dans la parole publique, ce qui est essentiel pour l'exercice démocratique. Malheureusement, des propos publics qui ont blesse et attisé le ressentiment n'ont pas contribué à créer une atmosphère plus calme. La réduction d'une partie de nos enfants à un problème à résoudre par la République n'est pas acceptable.
La France est à deux vitesses, selon De Villepin. D'un côté, il y a des territoires où la République continue d'incarner son essence, et de l'autre, des zones où elle ne constitue plus qu'une idée abstraite ou une contrainte. Il est clair que le sentiment d'abandon qui a poussé ces adolescents à prendre cette décision tragique persiste dans notre société.
Les gilets jaunes en 2018 et les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel en 2023 ont montré une autre forme de révolte, mais avec le même sentiment d'abandon. Ce sont ces frénésies qui nous rappellent que l'équilibre ne peut pas être obtenu sans vérité et justice sociale.
La question est donc de savoir si nous sommes prêts à prendre les leçons de ces drames pour transformer notre société et créer une France plus juste et plus égalitaire.