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Un guide Michelin des vins : une vraie fausse bonne idée ?
Le guide Michelin, connu pour évaluer les restaurants et les hôtels, décide de s'engager dans un secteur déjà saturé : l'expertise viticole. Cette décision se pose face à un marché très concurrentiel où des acteurs spécialisés already existent depuis des décennies. Des experts tels que Robert Parker, Jancis Robinson et Decanter ont établi des méthodologies stabilisées pour évaluer les vins.
Mais le guide Michelin se positionne en tant qu'expert traditionnel dans un monde où les consommateurs privilégient désormais l'information issue de leurs pairs plus que de celle d'un expert. Les notes et commentaires des consommateurs, tels que ceux de Vivino ou CellarTracker, font les prix du vin et non pas ceux des experts. Cette tendance de fond réduit considérablement l'espace de marché potentiel pour le guide Michelin.
Les critères de notation annoncés par le guide Michelin sont flous : la qualité de l'agronomie, la maîtrise technique, l'identité, l'équilibre et la constance. Le vocabulaire est imprécis et trop général, ce qui nuit à la lisibilité et à l'objectivité de la démarche.
Pour autant, la stratégie du guide Michelin n'est pas sans fondement. Elle s'appuie sur une notoriété mondiale et une audience internationale à fort pouvoir d'achat. Le guide espère capter sa propre clientèle et attirer des consommateurs étrangers en quête de repères simples.
Le capital réputationnel du guide Michelin comprend son savoir-faire en matière d'évaluation, avec ses étoiles qui manient un système d'évaluation multicritères opaque mais reconnu. Cependant, cette notoriété pourrait être le seul atout pour attirer des consommateurs dans un marché du vin déjà saturé.
En attendant l'évaluation œnotouristique, la notation des domaines viticoles peut être interprétée comme un mouvement logique de diversification horizontale. Mais il est difficile de savoir si le guide Michelin se positionnera correctement sur ce terrain et si sa réputation suffira à attirer des consommateurs dans un marché en plein essoufflement.
La stratégie du guide Michelin serait plus cohérente si elle s'engageait directement dans l'évaluation de l'œnotourisme, en évaluant des critères tels que la qualité de l'accueil, le parcours/la visite du domaine, la cohérence de l'offre touristique. L'industrie œnotouristique représente un marché en expansion rapide, et le guide Michelin aurait dû constituer une étape vers l'évaluation des vins et des vignerons.
Le risque d'aller directement sur l'évaluation du vin est double : la dilution de crédibilité liée à un manque de légitimité, et la nécessité d'arriver bien trop tard, à contre-courant des tendances. La force de la marque suffira-t-elle pour attirer les consommateurs dans un marché du vin en plein essoufflement ? L'avenir nous le dira.
Le guide Michelin, connu pour évaluer les restaurants et les hôtels, décide de s'engager dans un secteur déjà saturé : l'expertise viticole. Cette décision se pose face à un marché très concurrentiel où des acteurs spécialisés already existent depuis des décennies. Des experts tels que Robert Parker, Jancis Robinson et Decanter ont établi des méthodologies stabilisées pour évaluer les vins.
Mais le guide Michelin se positionne en tant qu'expert traditionnel dans un monde où les consommateurs privilégient désormais l'information issue de leurs pairs plus que de celle d'un expert. Les notes et commentaires des consommateurs, tels que ceux de Vivino ou CellarTracker, font les prix du vin et non pas ceux des experts. Cette tendance de fond réduit considérablement l'espace de marché potentiel pour le guide Michelin.
Les critères de notation annoncés par le guide Michelin sont flous : la qualité de l'agronomie, la maîtrise technique, l'identité, l'équilibre et la constance. Le vocabulaire est imprécis et trop général, ce qui nuit à la lisibilité et à l'objectivité de la démarche.
Pour autant, la stratégie du guide Michelin n'est pas sans fondement. Elle s'appuie sur une notoriété mondiale et une audience internationale à fort pouvoir d'achat. Le guide espère capter sa propre clientèle et attirer des consommateurs étrangers en quête de repères simples.
Le capital réputationnel du guide Michelin comprend son savoir-faire en matière d'évaluation, avec ses étoiles qui manient un système d'évaluation multicritères opaque mais reconnu. Cependant, cette notoriété pourrait être le seul atout pour attirer des consommateurs dans un marché du vin déjà saturé.
En attendant l'évaluation œnotouristique, la notation des domaines viticoles peut être interprétée comme un mouvement logique de diversification horizontale. Mais il est difficile de savoir si le guide Michelin se positionnera correctement sur ce terrain et si sa réputation suffira à attirer des consommateurs dans un marché en plein essoufflement.
La stratégie du guide Michelin serait plus cohérente si elle s'engageait directement dans l'évaluation de l'œnotourisme, en évaluant des critères tels que la qualité de l'accueil, le parcours/la visite du domaine, la cohérence de l'offre touristique. L'industrie œnotouristique représente un marché en expansion rapide, et le guide Michelin aurait dû constituer une étape vers l'évaluation des vins et des vignerons.
Le risque d'aller directement sur l'évaluation du vin est double : la dilution de crédibilité liée à un manque de légitimité, et la nécessité d'arriver bien trop tard, à contre-courant des tendances. La force de la marque suffira-t-elle pour attirer les consommateurs dans un marché du vin en plein essoufflement ? L'avenir nous le dira.