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Un auditeur de Chanel licencié pour avoir caché sa relation avec une ancienne salariée de la même entreprise, gagne le droit d'appel. La cour de Cassation a censuré l' décision du tribunal qui avait confirmé son licenciement.
La décision en question remonte à 2018. L'auditeur, affecté à New York, était licencié par Chanel pour avoir prétendument dissimulé sa situation matrimoniale et la profession de son épouse, une ancienne salariée de l'entreprise qui lui-même avait été licenciée pour fraude.
L'employeur estimait que cette omission constituait une dissimulation et un manquement à la probité, susceptible d'engendrer un conflit d'intérêts. Mais le salarié en question conteste cette décision en justice, et celle-ci est confirmée en première instance puis en appel.
Cependant, la cour d'appel a jugé que le salarié "devait informer son employeur d'un risque possible de conflit d'intérêts du fait de son lien matrimonial avec Mme [T], ancienne salariée ayant un différend judiciaire avec l'employeur, son niveau hiérarchique, ses responsabilités et ses missions de contrôle interne exigeant transparence, exemplarité, loyauté". Mais la cour de Cassation a jugé que cette décision était "injustifiée" et que le salarié n'avait pas dû être licencié pour cela.
La Chambre sociale de la cour de Cassation a décidé que la vie privée du salarié relève de sa vie privée et échappe au pouvoir de contrôle de l'employeur. "L'employeur ne peut donc s'appuyer sur un élément de vie personnelle pour prononcer un licenciement disciplinaire que si ce fait constitue la violation d'une obligation contractuelle", a expliqué Olivier Bongrand, avocat du salarié.
La décision en appel étant cassée, l'affaire est renvoyée devant la Cour d'appel pour qu'elle annule le licenciement et ordonne la réintégration de l'auditeur. Mais au-delà de ce cas particulier, "l'importance de la décision pour la protection de la vie privée des salariés et l'encadrement des chartes éthiques en entreprise est indéniable", a souligné Olivier Bongrand.
Cette décision est un gain de cause pour les salariés qui risquent d'être licenciés pour avoir caché leur vie personnelle. Cela montre que la vie privée relève bien de la vie privée et qu'aucun conflit d'intérêts réel n'est établi, sauf en cas de violation d'une obligation contractuelle.
La décision en question remonte à 2018. L'auditeur, affecté à New York, était licencié par Chanel pour avoir prétendument dissimulé sa situation matrimoniale et la profession de son épouse, une ancienne salariée de l'entreprise qui lui-même avait été licenciée pour fraude.
L'employeur estimait que cette omission constituait une dissimulation et un manquement à la probité, susceptible d'engendrer un conflit d'intérêts. Mais le salarié en question conteste cette décision en justice, et celle-ci est confirmée en première instance puis en appel.
Cependant, la cour d'appel a jugé que le salarié "devait informer son employeur d'un risque possible de conflit d'intérêts du fait de son lien matrimonial avec Mme [T], ancienne salariée ayant un différend judiciaire avec l'employeur, son niveau hiérarchique, ses responsabilités et ses missions de contrôle interne exigeant transparence, exemplarité, loyauté". Mais la cour de Cassation a jugé que cette décision était "injustifiée" et que le salarié n'avait pas dû être licencié pour cela.
La Chambre sociale de la cour de Cassation a décidé que la vie privée du salarié relève de sa vie privée et échappe au pouvoir de contrôle de l'employeur. "L'employeur ne peut donc s'appuyer sur un élément de vie personnelle pour prononcer un licenciement disciplinaire que si ce fait constitue la violation d'une obligation contractuelle", a expliqué Olivier Bongrand, avocat du salarié.
La décision en appel étant cassée, l'affaire est renvoyée devant la Cour d'appel pour qu'elle annule le licenciement et ordonne la réintégration de l'auditeur. Mais au-delà de ce cas particulier, "l'importance de la décision pour la protection de la vie privée des salariés et l'encadrement des chartes éthiques en entreprise est indéniable", a souligné Olivier Bongrand.
Cette décision est un gain de cause pour les salariés qui risquent d'être licenciés pour avoir caché leur vie personnelle. Cela montre que la vie privée relève bien de la vie privée et qu'aucun conflit d'intérêts réel n'est établi, sauf en cas de violation d'une obligation contractuelle.