TchatcheurSerein
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Les radios communautaires au Sahel : les sentinelles indispensables de l'information dans un contexte de conflit et de désinformation.
Dans le Sahel, où le conflit armé et la désinformation menacent de détruire les mécanismes d'information locaux, les radios communautaires jouent un rôle crucial. Ces radios, qui sont souvent dirigées par des femmes, diffusent l'information aux communautés isolées, apportant ainsi une proximité et une véracité essentielles dans un contexte de guerre et d'inégalité.
Fati Amadou Ali, animatrice de la radio communautaire de Tapoa au Niger, témoigne du fruit de son combat quotidien : « Merci d'être avec nous… » Cette voix, c'est celle qui porte les messages de changer le comportement pour prendre en compte les femmes. Fati raconte comment elle rencontre des femmes qui sont même journalistes, mais la société les voit mal.
Mais ces radios communautaires ne sont pas seulement des relais d'information ; elles sont aussi témoins de la terreur qui règne dans les communautés. Ousmane Abdoulaye Touré, directeur de la Radio Naata à Gao au Mali, vit chaque instant avec cette épée de Damoclès, et l'autocensure qui va avec.
« On sait ce qui est bon, on sait ce qui est mauvais », dit-il. « Les mots qu’il faut employer ou pas employer, on sait que vraiment notre métier a beaucoup de dangers ». Malgré l'assassinat d'un de ses confrères en novembre 2023 au nord du Mali, Ousmane veut continuer à témoigner et à aller là où la présence de l'État a parfois disparu.
Les radios communautaires sont engagées à informer sur la terreur qui règne dans les communautés, pour que les communautés regardent aujourd'hui le nombre d'écoles fermées, les enfants qui naissent sans acte de naissance et les femmes qui accouchent sans assistance médicale. Il y a un an, 547 radios communautaires du Sahel et des pays voisins ont signé un appel à la protection du droit à l'information de proximité.
Le documentaire de Reporters sans frontières (RSF), « Radios communautaires : leur combat pour informer au Sahel », rend hommage à cinq journalistes de radio communautaires tués au Sahel. Le documentaire sera diffusé le 18 novembre sur Arte.
Dans le Sahel, où le conflit armé et la désinformation menacent de détruire les mécanismes d'information locaux, les radios communautaires jouent un rôle crucial. Ces radios, qui sont souvent dirigées par des femmes, diffusent l'information aux communautés isolées, apportant ainsi une proximité et une véracité essentielles dans un contexte de guerre et d'inégalité.
Fati Amadou Ali, animatrice de la radio communautaire de Tapoa au Niger, témoigne du fruit de son combat quotidien : « Merci d'être avec nous… » Cette voix, c'est celle qui porte les messages de changer le comportement pour prendre en compte les femmes. Fati raconte comment elle rencontre des femmes qui sont même journalistes, mais la société les voit mal.
Mais ces radios communautaires ne sont pas seulement des relais d'information ; elles sont aussi témoins de la terreur qui règne dans les communautés. Ousmane Abdoulaye Touré, directeur de la Radio Naata à Gao au Mali, vit chaque instant avec cette épée de Damoclès, et l'autocensure qui va avec.
« On sait ce qui est bon, on sait ce qui est mauvais », dit-il. « Les mots qu’il faut employer ou pas employer, on sait que vraiment notre métier a beaucoup de dangers ». Malgré l'assassinat d'un de ses confrères en novembre 2023 au nord du Mali, Ousmane veut continuer à témoigner et à aller là où la présence de l'État a parfois disparu.
Les radios communautaires sont engagées à informer sur la terreur qui règne dans les communautés, pour que les communautés regardent aujourd'hui le nombre d'écoles fermées, les enfants qui naissent sans acte de naissance et les femmes qui accouchent sans assistance médicale. Il y a un an, 547 radios communautaires du Sahel et des pays voisins ont signé un appel à la protection du droit à l'information de proximité.
Le documentaire de Reporters sans frontières (RSF), « Radios communautaires : leur combat pour informer au Sahel », rend hommage à cinq journalistes de radio communautaires tués au Sahel. Le documentaire sera diffusé le 18 novembre sur Arte.