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Le récit d'Anne Sinclair sur son parcours et l'évolution de ses opinions sur les femmes dans un univers médiatique dominant par les hommes, notamment Jacques Martin et Pierre Bellemare, est une histoire qui se dévoile à travers le prisme du temps.
Dans un reportage réalisé en 1975 pour Antenne 2, Anne Sinclair interroge les trois poids lourds de l'époque : Marcel Jullian, Jacques Martin et Pierre Bellemare. La jeunesse et la passion de la jeune journaliste s'aventureraient à affronter des hommes qui déclarent leur mépris pour le féminisme et leurs convictions sexistes. Le propos du jour était l'« année de la femme » proclamée par l'ONU, une idée audacieuse à l'époque.
Marcel Jullian, président d'Antenne 2, affiche sans gêne sa misogynie : "Une femme, c'est quand même plus agréable à regarder qu'à écouter". Jacques Martin tranche : « Je pense que notre métier est un métier d’homme. On prend tellement de risques pour faire nos sujets que j’aurais peur qu’il arrive un accident à une femme ». Quant à Pierre Bellemare, il définit la carrière féminine comme « pas très intéressante ». La réaction de Françoise Giroud, ministre chargée de la Condition féminine, est étonnante : "C'est très bien, cette petite, pas mal les questions qu'elle pose".
Ce reportage était l'ouverture d'une carrière qui allait dépasser les frontières du journalisme politique pour s'étendre à tous les domaines. Anne Sinclair devint une figure emblématique de la télévision française, avec des émissions telles que "7 sur 7" et "C à Vous". Ses interrogatoires étaient parfaits, ses réponses toujours pertinents et sincères.
Depuis, le tournant était arrivé : l'expérience de cette soirée de télévision où elle affrontait les misogynies de ses confrères lui a donné la force et l'autonomie pour construire sa carrière. La jeunesse et le courage qu'elle avait montre lors de ce premier reportage étaient une épreuve qui, sur le long terme, allait aider à façonner son engagement en faveur du féminisme.
Les propos de Jacques Martin et Pierre Bellemare semblent aujourd'hui des réflexes anciens qui ne sont plus légitimes. Le machisme que l'on voit alors ressemble à un déguisement qui a longtemps masqué les réalités. Ce n'est qu'à travers le prisme du temps, avec la réflexion critique de la jeune journaliste, que nous pouvons comprendre aujourd'hui cette époque où les femmes ne formaient pas partie du décor médiatique.
Après cette expérience, Anne Sinclair s'imposait dans un univers où elle était toujours la seule. Cependant, son courage a affermi sa carrière et lui a donné l'audace de se tourner vers d'autres domaines. Elle devint une figure emblématique de la télévision française, avec des émissions telles que "Fauteuils d'orchestre", où elle interroge les personnalités du monde de la musique et du théâtre.
Ce parcours est un témoignage de la puissance de l'écoute et de l'autonomie qui sont les armes de toute femme qui veut évoluer dans le monde.
Dans un reportage réalisé en 1975 pour Antenne 2, Anne Sinclair interroge les trois poids lourds de l'époque : Marcel Jullian, Jacques Martin et Pierre Bellemare. La jeunesse et la passion de la jeune journaliste s'aventureraient à affronter des hommes qui déclarent leur mépris pour le féminisme et leurs convictions sexistes. Le propos du jour était l'« année de la femme » proclamée par l'ONU, une idée audacieuse à l'époque.
Marcel Jullian, président d'Antenne 2, affiche sans gêne sa misogynie : "Une femme, c'est quand même plus agréable à regarder qu'à écouter". Jacques Martin tranche : « Je pense que notre métier est un métier d’homme. On prend tellement de risques pour faire nos sujets que j’aurais peur qu’il arrive un accident à une femme ». Quant à Pierre Bellemare, il définit la carrière féminine comme « pas très intéressante ». La réaction de Françoise Giroud, ministre chargée de la Condition féminine, est étonnante : "C'est très bien, cette petite, pas mal les questions qu'elle pose".
Ce reportage était l'ouverture d'une carrière qui allait dépasser les frontières du journalisme politique pour s'étendre à tous les domaines. Anne Sinclair devint une figure emblématique de la télévision française, avec des émissions telles que "7 sur 7" et "C à Vous". Ses interrogatoires étaient parfaits, ses réponses toujours pertinents et sincères.
Depuis, le tournant était arrivé : l'expérience de cette soirée de télévision où elle affrontait les misogynies de ses confrères lui a donné la force et l'autonomie pour construire sa carrière. La jeunesse et le courage qu'elle avait montre lors de ce premier reportage étaient une épreuve qui, sur le long terme, allait aider à façonner son engagement en faveur du féminisme.
Les propos de Jacques Martin et Pierre Bellemare semblent aujourd'hui des réflexes anciens qui ne sont plus légitimes. Le machisme que l'on voit alors ressemble à un déguisement qui a longtemps masqué les réalités. Ce n'est qu'à travers le prisme du temps, avec la réflexion critique de la jeune journaliste, que nous pouvons comprendre aujourd'hui cette époque où les femmes ne formaient pas partie du décor médiatique.
Après cette expérience, Anne Sinclair s'imposait dans un univers où elle était toujours la seule. Cependant, son courage a affermi sa carrière et lui a donné l'audace de se tourner vers d'autres domaines. Elle devint une figure emblématique de la télévision française, avec des émissions telles que "Fauteuils d'orchestre", où elle interroge les personnalités du monde de la musique et du théâtre.
Ce parcours est un témoignage de la puissance de l'écoute et de l'autonomie qui sont les armes de toute femme qui veut évoluer dans le monde.