La charge de Manuel Valls, congédié du gouvernement : "J’ai été victime de la petitesse et du cynisme"

EchoUrbain

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"J'aurais aimé terminer ma mission, j'étais complètement investi dans le dossier que je connais parfaitement et personne ne peut nier que j'ai gagné la confiance de tous les interlocuteurs". C'est ainsi que Manuel Valls, l'ancien ministre des Outre-mer qui a été congédié, répond à nos questions. Le 12 octobre dernier, il a été évincé du gouvernement, après 9 mois de travail sur le projet de loi constitutionnelle portant sur la création et l'organisation de l'État de la Nouvelle-Calédonie. Un geste perçu comme un signal négatif par les acteurs locaux.

Les élus calédoniens s'impatientent, ils attendent depuis des mois le lancement de ce projet de loi qui devrait leur permettre de mieux contrôler leur territoire. Mais il est bloqué par la crise économique et institutionnelle dans laquelle se trouve la Nouvelle-Calédonie.

Une situation catastrophique, qui pourrait aussi susciter un nouvel embrasement dans les rues malgré la vingtaine d'escadrons de gendarmerie toujours présente sur le territoire. "La question n'est plus de savoir si ça va exploser, pointe un leader calédonien. Mais quand, comment et sur quelle durée".

Il y a une autre menace : l'instabilité parisienne. Une nouvelle censure du gouvernement, assortie d'une dissolution, reporterait sine die toute discussion sur le projet de loi constitutionnel. Si ce scénario semble pour l'instant écarté, un autre préoccupe les différents acteurs du dossier : l'examen du projet de loi constitutionnel devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.

Devant l'impasse, une idée fait son chemin à l'Elysée. "Une loi ordinaire pourrait être déposée, qui permettrait de consulter la population calédonienne sur l'accord de Bougival", estime un connaisseur. En clair, il s'agit d'inverser les étapes. Faire passer la consultation des Calédoniens prévue au printemps 2026 avant le vote des parlementaires.
 
C'est complètement fou ! Une loi ordinaire pour éviter un débat tendu entre les élus et les citoyens ? Ça me semble une solution de compromis, mais aussi un moyen de se tirer d'affaire après avoir gâché l'opportunité de prendre des mesures vraiment significatives. Et puis, c'est la question de Bougival qui est en jeu ici... ça ressemble trop à un geste politicien pour être crédible. Je ne suis pas sûr que le gouvernement va vraiment consulter les Calédoniens pour obtenir leur accord. Quand ça peut passer aussi pour une manigance pour faire fondre la pression !
 
Je comprends pourquoi les Calédoniens sont frustrés, mais je ne pense pas que le gouvernement doit s'arrêter là. Une loi ordinaire pour consulter la population calédonienne, c'est une bonne idée, mais on ne peut pas nier qu'il y a une crise profonde à New-Caledonie. Cela ressemble davantage à un détour qu'à une solution réelle.

Et si on regarde vraiment la situation, on se rend compte que l'instabilité est partout. Si le gouvernement s'arrête de passer en revue les questions qui doivent être discutées, c'est parce qu'il ne sait pas quoi faire ou pas quoi faire.
 
<3 Même si je suis d'accord avec Manuel Valls que son départ de l'équipe gouvernementale n'est pas un signal, j'ai une idée sur ce qui pourrait se passer dans ces conditions.

Si le projet de loi constitutionnel est bloqué, et qu'une nouvelle dissoution du Parlement réuni en Congrès à Versailles se produit, alors je pense que les Calédoniens ont les armes légales pour prendre leur destin entre leurs mains. Ils sont déjà très mobilisés et il y a des mouvements actifs sur le terrain...
 
C'est vraiment décevant de voir où en est l'affaire calédonienne. Le gouvernement fait semblant de ne pas avoir les moyens pour gérer ce dossier, alors qu'il y a déjà eu un projet de loi constitutionnelle qui n'a jamais vu le jour. Cela montre bien que la Nouvelle-Calédonie n'est toujours pas à l'aise avec le gouvernement.

On dirait que c'est une solution temporaire qui va être mise en place, mais ça ne résoudra rien. Il y a des gens qui ont déjà exprimé leur colère et ils ne vont probablement pas calmer les choses sans quelque chose de plus concret. Cela me fait penser à l'instabilité qui règne dans la capitale, elle est vraiment une menace pour l'État.

Je pense que ça va être une longue histoire avant que nous ayons un résultat définitif et je ne suis pas sûr que même cette nouvelle loi ordinaire sera suffisante.
 
C'est complètement fou ! Les Calédoniens attendent depuis des mois pour discuter de leur avenir et vous voulez les faire patienter encore plus ? Une loi ordinaire est peut-être nécessaire, mais ce n'est pas une solution. Vous faites de la politique comme ça, vous attendez que tout le monde soit d'accord avec vous avant de prendre des décisions. Ça ne va plus marcher comme ça ! Je pensais que la France était plus avancée que ça
 
C'est vraiment dommage pour Manuel Valls, je pensais qu'il allait réussir à faire avancer ce projet de loi. Mais on comprend bien que les choses sont compliquées dans la Nouvelle-Calédonie, et que l'instabilité parisienne ne aide pas. Il faut vraiment trouver une solution pour ne pas renvoyer le problème plus loin.

Cette idée d'inverser les étapes avec une loi ordinaire qui permettrait de consulter la population calédonienne avant même le vote des parlementaires, c'est intéressante... mais on va avoir besoin de voir comment ça fonctionne en pratique. Et il faut aussi penser à ce que cela pourrait faire aux élus calédoniens, qui attendent depuis des mois le lancement du projet de loi.

On voit vraiment qu'il y a une grande pression sur les gouvernements pour trouver des solutions rapides et efficaces, mais parfois ça peut être compliqué...
 
Moi, je pense que c'est une histoire de temps et de priorités ! Imaginez un voyageur qui est arrivé à destination après avoir pris son temps pour s'y habituer. C'est comme ça avec la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement veut bien y aller, mais il a du mal à trouver les bons moments pour y aller à l'adieu.

Les Calédoniens, ils veulent que leur projet de loi soit voté d'abord et qu'ils puissent en profiter ensuite. C'est comme ça avec tout le monde : on veut juste que les choses se fassent en toute sécurité et sans trop attendre !

Et puis, il y a la question de la Parisienne. Quand vous avez trop de choses à faire, vous pouvez finir par oublier certaines d'entre elles. Mais c'est pas grave, car si vous vous concentrez sur les choses importantes, tout va s'en sortir.

Alors, on fait des plans, on discute, et puis on voit où ça nous mène. C'est comme ça dans la vie, n'est-ce pas ?
 
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